Utérus cicatriciel

Voie d'accouchement

Vous avez une cicatrice sur l'utérus (le plus souvent pour une césarienne à l'occasion d'une grossesse antérieure) et vous êtes actuellement enceinte.
La conduite à tenir pour l'accouchement sera définie, en accord avec vous, par le médecin qui suit votre grossesse.

La césarienne sera de mise dans certaines conditions (pathologie de grossesse, présentation du siège, gros bébé suspecté, plusieurs cicatrices utérines ...). Dans les autres cas, l'accouchement par les voies naturelles peut être envisagé (on parle alors d'épreuve utérine). Il est clair que la difficulté de ce choix entre la césarienne prophylactique et l'épreuve utérine est directement liée à la cicatrice utérine, c'est-à-dire à l'indication de la 1ère césarienne. Une césarienne engage donc votre avenir obstétrical, et l'indication de la toute première césarienne doit être toujours mûrement réfléchie.

Complications

Le risque essentiel de l'accouchement sur utérus cicatriciel est la rupture utérine. Ce risque est de l'ordre de 1 %.La rupture se produit tout à fait exceptionnellement en dehors du travail, elle est alors imparable et le pronostic fœtal est sombre. Le plus souvent, elle survient en cours de travail et est précédée de signes prémonitoires (anomalies du rythme cardiaque fœtal au monitoring, stagnation de la dilatation du col, douleur persistante et continue malgré l'anesthésie péridurale ...) permettant à l'équipe obstétricale sur place de prendre la décision de césarienne en cours de travail.

Il existe d'autres risques non négligeables et notamment celui d'anomalies d'implantation du placenta pour les grossesses suivantes. Ainsi environ 70 % des femmes ayant un antécédent de césarienne sont orientées vers un accouchement par les voies naturelles et parmi celles-ci, 80 % accouchent effectivement sans problème par les voies naturelles. Comparée à l'accouchement par les voies naturelles, la césarienne prophylactique (c'est-à-dire faite avant tout début de travail) ou la césarienne en cours de travail expose à des complications plus graves et fréquentes (phlébite, hémorragie, infections nosocomiales ...).

Dernière mise à jour : 5/1/2012